Noël éthique à Nantes : le choix de la seconde main

A l'approche des fêtes, de plus en plus de personnes se dirigent vers des cadeaux de seconde main, pour alléger leur empreinte carbone. À Nantes, les boutiques spécialisées sont en place et les acheteurs réceptifs.

Noël éthique à Nantes : le choix de la seconde main
Le marché de la seconde main représente 105 milliards d’euros dans le monde. ©pixabay

“On va pouvoir ressortir les pulls de Noël, les combinaisons vintages”, s’enthousiasme le responsable de la friperie Ding Fring à Nantes, pour qui Noël représente une période importante de l’année. Le magasin qui compte cinq boutiques dans l’agglomération nantaise estime qu’il y a “de plus en plus de personnes qui se tournent vers la seconde main, venant de tous les publics, autant des étudiants que des personnes plus âgées”. 

À Nantes, les magasins spécialisés dans la revente d’articles d’occasion, que ce soient les vêtements, les meubles ou les livres, se tiennent prêts pour les semaines de l’Avent. La récente boutique Dépôt sauvage déroule sa communication sur Instagram grâce à un post spécial Noël. C’est aussi le cas de la friperie Ronin, qui met en scène ses dernières trouvailles  en plein marché de Noël pour inviter les passants à venir faire un tour dans l’échoppe vintage. 

Depuis quelques années, le marché de l’occasion explose. Il représente 105 milliards d’euros dans le monde. Les boutiques de seconde main sortent de terre un peu partout, dans les grandes villes mais pas que. Du nombre de sept en 2018, on en compte aujourd'hui une quinzaine à dans la Cité des Ducs. 

Les cadeaux, 57% des émissions de Noël

Une tendance qui s’explique par plusieurs points: prise de conscience écologique, économie avantageuse et geste personnel pour la planète. “Ça fait environ deux ans que j’achète exclusivement en seconde main. Y compris pour les cadeaux de Noël. L’offre est suffisamment grande pour trouver son bonheur”, détaille Léa, étudiante de 23 ans. Les yeux rivés sur la vitrine d’une enseigne de revente.

Simon, amateur de seconde main, ajoute : “Ça permet de redonner vie à des choses qui finissent normalement à la poubelle”. Le jeune homme de 19 ans étaye : “J’achète tout le temps les livres en bouquinerie d’occasion, ça coûte moins cher et on peut souvent retrouver les mêmes ouvrages qu’en magasin neuf”.

Un polo neuf pour papa, le dernier smartphone pour le fils et une nouvelle montre pour maman. Un pactole qui représente un chiffre élevé d’émissions de gaz à effet de serre. Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), les cadeaux ayant le plus d’impact carbone se classent ainsi : produits électroniques, bijoux, textiles, jouets et livres. “On a pris l’habitude d’acheter les jouets des enfants sur Leboncoin ou en ressourcerie. On sait qu’ils se lassent vite donc aller vers de l’occasion permet d’agir de façon plus écologique”, relate un père de famille de 27 ans. 

Les cadeaux de Noël sont le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre générées par les fêtes de fin d’année. Ils cumulent 57% des émissions totales. Les jouets et le textile sont ceux ayant le plus d’impact sur les ressources naturelles. Pour les cadeaux les plus offerts à Noël, le textile écrase tout avec un score de 39%. Les cadeaux faits main, ou par des artisans locaux, sont également des alternatives écologiques à la fast-fashion, qui séduisent le public.