Nantes : Quels sont les défis du monde de la lecture ?
En 2024, les librairies ainsi que les bouquineries font face à des défis. Selon le Centre National du livre, 16% des jeunes n'aiment pas lire ou détestent lire. Au contraire, les libraires nantais pensent que la vente de livres traditionnels a de belles années devant elle. Nous sommes allés à leur rencontre.
« La chose agréable dans ce métier est le conseil aux clients ». Entre réceptionner les ouvrages, les installer par catégories, se renseigner sur les futures nouveautés ainsi que la mise en vente. Ce sont les étapes à suivre et les plus importantes afin que la librairie prenne vie. Emmanuel Daney de Marcillac, co-gérant de la Mystérieuse Librairie à Nantes berce dans cet univers depuis 2010. Il adore être au contact des clients. « On va leur proposer des titres qui vont leur correspondre. Mais aussi leur en faire découvrir d’autres si besoin ».
Les bouquineries : un acteur qu’il ne faut pas oublier
Un autre signe que le monde de lecture n’est pas mort : celle de l’existence des bouquinistes. Aya Fukuzumi, co-gérante de la Bouquinerie Nantaise, ne croit pas au désintérêt des jeunes. « À un moment ou à un autre, vous lisez. Il y aura toujours quelque chose qui plaît, il faut juste se laisser le temps de trouver », nous dit-elle. Mais bouquiniste, ça consiste en quoi ? Le but : racheter des livres aux particuliers pour les revendre. L’occasion idéale pour explorer de nouveaux ouvrages, et pour maintenir cet esprit de lecture à travers le temps.
La numérisation de la lecture est-elle vraiment un problème ?
Nous leur avons posé la question. Pour Emmanuel : « Forcément, la numérisation influe sur nous. Il ne faut pas oublier que le livre est un objet culturel et physique. Par exemple, quand on est avachi dans un fauteuil à lire un manga, on n’est pas positionné dans le même état d’esprit que quand on lit un scan sur son téléphone ». Quant à Aya, les plates-formes font de la « bonne pub » pour les boutiques de livres selon elle. Le public visé n’est pas la même. « Il ne faut pas voir ça comme une concurrence. L’un va avec l’autre ».
Evan Walter et Raphaël Aké