“Notre féminisme est révolutionnaire” : F.U.R.I.E rassemble contre les violences sexistes et sexuelles

Au moins 1700 personnes se sont réunies à Nantes, samedi 25 novembre, afin de célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Palestiniennes, femmes handicapées ou encore enfants abusés : un large panel de problématiques mais une lutte commune pour l’inter-collectif F.U.R.I.E.

“Notre féminisme est révolutionnaire” :  F.U.R.I.E rassemble contre les violences sexistes et sexuelles
IMAGE PAULINE GUILCHER

Pour la manifestation nantaise, le rendez-vous est donné à 15h arrêt Saint-Nicolas, en plein centre-ville. A l’origine de ce rassemblement, un inter-collectif : F.U.R.I.E. 6 associations* avec des objectifs divers et variés mais rassemblées dans une lutte convergente depuis la remise en question de l’IVG aux USA

Femmes, hommes et enfants ont écouté pendant une heure des témoignages bouleversants et notables sur les violences subies par les femmes partout dans le monde. “On ne peut pas imaginer un féminisme qui ne comprend pas toutes les femmes” lance une oratrice. Un féminisme qui se revendique politique mais avant tout humain. “A Gaza aujourd’hui, les femmes sont obligées d’accoucher sans anesthésie et d’être contraintes à la contraception car elles n’ont pas accès aux protections hygiéniques.” Avant de rappeler qu’elles sont également les premières cibles en contexte de guerre via des viols, des isolements mais aussi des tortures. Une pensée aux journalistes présent.es dans la bande de Gaza a finalement été adressée.

“Une de plus, une encore”

16h, les manifestants arrivent devant la mairie, des souvenirs dans beaucoup d’esprits, des larmes sur beaucoup de joues mais toujours l’espoir. L’espoir de la communion, l’espoir d’un avenir plus serein, l’espoir de ne pas devoir en pleurer une de plus. Au 17 novembre, 121 féminicides ont été commis en France déplore Nous Toutes. Aujourd’hui amis, famille et manifestants ont pleuré la mémoire d’Henrye, “mort.e du silence qui a suivi”. Des paroles délivrées par son adelphe qui ajoute avec beaucoup de tristesse “Une de plus, une encore”. Un sentiment d’incompréhension exprimé face à la disparition de cette personne "qui pensait les douleurs des autres qu’elle connaissait trop.” Durant quelques instants, la façade de l’hôtel de ville s’est plongée dans le silence avant de laisser place à une chorale féministe. Plusieurs chansons engagées ont pu être entendues : “Cancion sin miedo(“chanter sans crainte”), “Tu aurais voulu m’entendre” ou encore “Souveraine.” 

Une mixité en progrès

Enfants et adultes main dans la main, gente masculine de plus en plus présente…une diversité symbole de l’évolution des mœurs. Diversité cependant limitée quant aux origines des manifestants laissant place à une avalanche caucasienne. Pour deux militantes de Nous Toutes 44, le défi de la disparité semble cependant relevé.

Pour Jonathan, jeune parisien venu manifester avec deux ami.es, le féminisme n’est pas que la cause des femmes, mais bien celle de tous.

*Les Colleureuses, Féministes révolutionnaires Nantes, Nosig Paloma, Planning Familial 44.et Pour une meuf