Guerre en Ukraine : dans l’ombre du Proche-Orient

Essorée par la durée et les autres conflits tel que celui entre Israël et Palestine, la médiatisation de la guerre entre Ukraine et Russie ne cesse de diminuer. Pourtant la violence de l'invasion russe est loin de s'être atténuée.

Guerre en Ukraine : dans l’ombre du Proche-Orient
"La guerre continue, la guerre n’est pas devenue moins intense ", prononcé par Olena Zelenska, femme du président Ukrainien, ces mots résonnent comme le passage au second plan d’une guerre oubliée. Au centre de l’actualité pendant près d’un an et demi, le conflit entre l'Ukraine la Russie est désormais presque noyée. Déjà affectée parsa longueur, la guerre en Ukraine a subi un gros coup dur médiatique lors de l’attaque terroriste du 7 octobre au Proche-Orient. Dans une partie des consciences occidentals, cette guerre est désormais installée dans la durée, à quelques frontières de la France, et loin est l’inquiétude qui s'est emparée de l'hexagone en février 2022.
"C'est vital pour les Ukrainiens de ne pas être oubliés. La guerre continue, la guerre n'est pas devenue moins intense, le danger n'est pas passé pour nous. S'il vous plaît, ne l'oubliez pas". Dans un entretien exclusif pour Brut, la premiere dame ukrainienne insiste sur la violence des bombardements quotidiens russe, et leur manque de moyens. Actuellement, c’est autour du fleuve du Dniepr, au sud de la région de Kherson, qu’une bataille de position se joue chaque jour. Selon le dernier bilan de fin aout du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), c’est plus de 10 000 civils ukrainien qui ont déjà perdu la vie dans la tentative d’invasion russe, symbole d’une guerre qui continue. Les pays alliés eux, n’ont pas oublié l’Ukraine, les dirigeants d'Europe de l'ouest ne cessent de montrer leur engagement économique, militaire et humanitaire, 110  millions d'euros supplémentaire ont encore été envoyé par l'union européenne. Et si l'aide concrète continue, la perte de vitesse médiatique est possiblement la cause du ralentssement d'un bon nombre d'aide bénévole ou associative. " L’aide pour l’Ukraine s’essouffle, il nous semble important de continuer à en parler.", indique Svitlana Poix pour SUD Ouest, membre de l'association "la maison ukrainienne".