La Durantière : vers la fin du collège public ?

Mardi 14 novembre, une dizaine de personnels du collège la Durantière était en grève. Le but ? Réclamer le statut de REP+ et lutter contre le plan “mixité sociale” du gouvernement. Tous les collèges publics de Nantes devraient être réunis dans le centre-ville à la rentrée prochaine, en dépit des problèmes de chacun.

La Durantière : vers la fin du collège public ?
Le personnel de La Durantière était en grève pour réclamer la classification en REP+.

“Viser REP+, uniquement REP+”. Le cri du cœur de ces personnels dépassés par leurs conditions d’enseignements rententi mardi 14 novembre. 50 conseils de disciplines en 2 ans, 5 coups de mortiers tirés dans la cour, 854 heures de cours perdues en un an. Entre les dérogations pour changer de secteur et le regain de l’intérêt des parents pour le privé, l'établissement se retrouve sans moyens face à des élèves d’une diversité “exceptionnelle aux besoins immenses”, affirme Marie Delage, professeure en ULIS.   

Un exode des bons élèves vers les écoles publiques  

Ces difficultés entrainent une migration vers les établissements privés, faisant craindre une concentration d’élèves en difficultés dans les écoles publics. “On a 70 ou 80 % des élèves qui devraient venir, et qui ne viennent pas”, pourquit une enseignante mobilisée, c’est beaucoup de bons élèves qui partent. On espère que le classement en REP+ rééquilibre un peu le partage”. En effet, sur les 444 collèges de la métropole nantaise, 192 sont privés. Une situation qui dessert la Durantière : “C’est le collège le plus évité du département”, affirme Sylvain Massange, professeur en histoire-géographie. Reste à savoir si le plan “mixité sociale”, prévoyant la création de la nouvelle école Vial dans le centre-ville, mixant public favorisé et défavorisé, tiendra ses promesses. 

Romane Rousseau

Louise Dugast