F1 Grand Prix de Las Vegas : Rien ne va plus ?

Ah, Las Vegas. Déambuler sur le Strip, du Elvis Presley dans les oreilles, avant de parier l’intégralité de ses jetons sur la table d'un casino luxueux. Sin City, la ville de tous les fantasmes, se prêtant aux désirs les plus fous. Sur le papier, cela fait rêver. Pas de doute que les organisateurs de la Formule 1 ont voulu y implanter le troisième Grand Prix américain de la saison, après 41 ans d’absence. Mais est-ce réellement la place d’une compétition du genre ?  

Une météo plus optimiste que prévue  

Les illusions de la FIA (Fédération Internationale d’Automobile) se sont vite dissipées dès l’annonce des températures du week-end de course. Le mercure devait descendre, selon certains, aux alentours des 5°C. Une nouvelle alarmante, que Ross Brawn, ancien manager sportif de la Formule 1, avouait ne pas avoir prise en compte en plaçant la course de Las Vegas sur le calendrier. Toutefois, la météo a été bien plus clémente que prévu : les thermomètres avoisinaient les 13°C au moment d’agiter le drapeau à damier. Une inattention qui faisait craindre le pire pour les pneus, qui s’est tout de fois bien finie.  

Quelques imprévus  

Toutefois, certaines problématiques ont mis à mal le bon déroulement de la course. Lors des essais libres, le pilote Ferrari Carlos Sainz a été victime d’un accident, huit minutes après le lancement, à cause d’une plaque d’égout. Celle-ci s’est soulevée, endommageant le châssis, la batterie et même le moteur. L’Espagnol a écopé d’une pénalité de 10 places lors de la course dominicale par la FIA, car le nombres de pièces remplacées sur la voiture dépassait le quota. Un verdict jugé injuste, au vu de l’impuissance du pilote face à cette anomalie du circuit. Les plaques restantes ont été retirées une par une, et les trous ensuite rebouchés avec du ciment et de la résine. 

La course, le vrai spectacle de ce Grand Prix 

Personne ne s’y attendait. Même le triple champion du monde Max Verstappen l’affirmait : “C’est 99% de show et 1% d’événement sportif”. Peu de monde donnait sa chance à la course. Et pourtant ! Les 50 tours ont été forts en rebondissements, commençant dès le troisième avec l’accident du britannique Lando Norris. Le pilote McLaren a heurté le mur, le faisant foncer dans une barrière quelques mètres plus loin. S’en suit alors de nombreux accrochages, par exemple entre Oscar Piastri (McLaren) et Lewis Hamilton (Mercedes), ou encore son coéquipier George Russel et Max Verstappen (Red Bull). Du côté français, Esteban Ocon (Alpine) a surpris en terminant 4ème du classement. Mais la plus belle bataille résidait dans la lutte pour la première place entre ceux qui finiront plus tard sur le podium. Charles Leclerc et Sergio Perez nous ont offert un spectacle jusqu’au dernier tour, où le pilote Ferrari a dépassé en beauté son rival Red Bull. Finalement, le trophée tant convoité a encore une fois fini dans les mains du leader Néerlandais.  

Tout compte fait, et pour citer Frédéric Vasseur, le patron de Ferrari, « tout le monde a critiqué Las Vegas mais, finalement, ça a été une super belle course ». 

Le classement :  

Abandons :  

Romane Rousseau