L’Olympiakos au sommet de la Youth League
Tombeurs du FC Nantes en demi-finale, les Grecs ont réussi à s’imposer (3 - 0), face à Milan, pour soulever la première Youth League de leur histoire, à Nyon. Un exploit qui récompense la campagne monstrueuse de la génération 2005 du club de l’Attique.
Qui l’aurait cru ? Que ce soit en ce début de compétition ou bien à l’annonce des quatre qualifiés, qui l’aurait cru ? Ce lundi 22 avril 2024 marquera une date importante dans l’histoire du football grec. L’Olympiakos est le premier club du pays des Balkans a remporté la Youth League, face à un club historique, l’AC Milan. L’histoire est d’autant plus belle, que la formation est composée uniquement de joueurs d’origine grecque.
Un autre visage
Dans l’attitude, les hommes de Silaidopoulos ont redoublé d’efforts par rapport à leur performance, moyenne, de la demi-finale face au FC Nantes, remporté à la séance de tirs au but.
Plus agressifs, les “Thrylos” pressent les Rossoneris et étouffent le jeu. Dès la troisième minute, le gardien français de l’AC Milan est mis à contribution pour repousser la tentative de Pnevmodis. Bis-Repetita sur le tir de Papakanellos à la 11e ou la frappe écrasé de Bakoulas à bout portant quelques minutes plus tard. Les occasions se multiplient pour l’Olympiakos en première mi-temps, en vain, puisqu’aucun but ne sera inscrit. De leur côté, les hommes d’Abate semblent sereins, du déchet certes, mais la volonté de maîtriser le ballon, sans arriver à être dangereux.
6 minutes auront suffi
Au retour des vestiaires, Milan affiche une volonté d’aller plus vite vers l’avant. Sia est un peu court sur le centre de Scotti à l’entame de la période. Ce dernier est tout proche d’ouvrir la marque à la 52e suite à une passe ratée de la défense grecque. Sa tentative est détournée, mais effleure la lucarne droite de Sina. Si Milan pousse, l’Olympiakos bénéficie de plus d’espaces en contre. Un centre anodin arrive sur la tête de Kostoulas, la pépite de 17 ans, qui voit sa tentative freiner par la main de Stalmach. L’arbitre attendra l’appel de la VAR pour designer le point de penalty. Mouzakitis se charge de le transformer. Une minute plus tard, Nsiala, joueur formé chez les canaris, manque son contrôle. En trois contre deux, les Grecs jouent parfaitement le coup. Kostoulas décale à Papakanellos qui mystifie l’international Français.
Dans une tempête, le bateau Milanais sombre dans le port du Pirée. Papakanellos centre sur Kostoulas qui est trop court, Bakoulas s’envole pour reprendre le ballon d’une somptueuse retournée acrobatique, imparable pour Raveyre. L’Olympiakos mène trois buts à rien. 20 minutes à jouer.
La communion des joueurs grecs avec leur public venus en nombre à Nyon © Michal Porwit
Sina nouveau dieu grec
Les divinités grecques ont accueilli un nouveau dieu, protecteur des cages du Mont Olympe. 5 buts encaissés sur toute la compétition, zéro aujourd’hui, zéro vendredi. L’AC Milan aura eu le mérite de tout tenter, mais le portier vêtu de bleu était sur une autre planète. Une minute après le dernier but, Diego Sia est trouvé seul dans la profondeur. Vigilant, Anxhelo Sina repousse le tir qui aurait pu relancer le match. Même joueur, même tentative, même sort à la 76e. Trois minutes plus tard, le gardien piréen récidive d’une triple parade, écoeurant les Milanais qui auront eu le mérite de pousser jusqu’au bout. Les Grecs soulèveront bien le trophée de la Youth League cette année.